Récit du père Barken La nuit où le Lord apprit le goût de la défaite...

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La nuit était tombée depuis plusieurs heures sur Isthar. Cependant, les allées et les places étaient encore fréquentées par de nombreux badauds, inconscients de l'horreur qui allait se produire quelques instants plus tard.

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Chapitre I : Seboti le maudit

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Morc la Montagne, Soppy Westen et moi-même venions de nous retrouver au temple de Heaum pour décider du gibier à chasser cette nuit, quand arriva vers nous la charmante Aurile, barde bien connue. Elle semblait très troublée et avait du mal à articuler correctement.

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- Soppy ! Morc ! Mon père ! Je... crois que... j'ai vu Seboti... Il semble bizarre...
- Raconte Aurile ! lui demanda Soppy, trépignant de curiosité.
- Il...se dirigeait vers la crypte... en riant... sa voix... étrange, déformée...

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La discussion laissait clairement présager un événement de mauvais augure, aussi nous décidâmes de partir à la recherche de Seboti, afin de clarifier la situation. Nous le retrouvâmes rapidement, devant la ville. Mais après lui avoir posé quelques questions précises, il s'avéra qu'il ne présentait aucun signe de maléfice.

Aurile, quant à elle, semblait plus que déroutée, et avait très mal à la tête. Elle préféra se mettre un peu à l'écart pour se reposer, tandis que Seboti ne comprenait pas pourquoi on lui posait toutes ces questions.

Quelques instants après, Imladrair arriva à son tour devant la ville, la lumière verte de ses deux épées créant des éclats d'émeraude dans l'obscurité de la nuit. Il me semblait malade, livide, et perturbé. Il voulut tout d'abord soigner Aurile qui allait de plus en plus mal et frôlait l'inconscience, mais il se mit rapidement à délirer.

Il apparut très vite que la personne la plus touchée par ce mal étrange était Imladrair, car Aurile se remettait progressivement de sa migraine, et Seboti restait irréprochable. Imladrair devint agressif, presque violent, et se mit à parler de manière déplacée à un elfe qui eu le malheur de se trouver devant lui quand il décida de rentrer dans la ville.

Ne voulant pas créer de conflit et ne sachant surtout pas ce dont il retournait, tout le monde le suivit à l'intérieur d'Isthar. Il prit la direction de son atelier, et une fois à l'intérieur, Seboti commença lui aussi à délirer, mais de manière beaucoup plus explicite qu'Imladrair qui pouvait à a rigueur passer pour un simple malade victime d'une forte fièvre.
Seboti avait une voix d'outre tombe, glaciale, et il se mit à proférer des choses affreuses...

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- L'ARMEE DES TENEBRES EST EN MARCHE !
Seboti hurlait, d'une manière dont il était incapable en temps normal...
- LE MAL VOUS DETRUIRA TOUS ! PROSTERNEZ VOUS DEVANT MA PUISSANCE !

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Les propos que je rapporte ici sont à titre d'exemple, car les paroles de Seboti furent à ce moment tellement confuses et incohérentes qu'il est difficile de les redonner ici dans leur entière vérité.

L'atelier d'Imladrair commençait à être rempli de curieux, ou d'amis qui venaient voir pourquoi il était si mal en point.

Seboti s'écroula au sol, pris de convulsions, mais nous le maîtrisâmes et il finit par reprendre peu à peu ses esprits. D'une voix quasiment normale, il se mit à accuser l'un des présents.

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- C'est... lui ! Je l'ai vu ! balbutia-t-il en pointant son doigt vers Muridor. Il en fait partie ! Il est des leurs ! Le couloir.... La porte ! Ahhhh...
- De quoi parles-tu gnome, je ne t'ai jamais vu ! s'offusqua Muridor.

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Morc demanda à tout le monde de sortir, afin de laisser Imladrair respirer un peu. Seboti et lui restèrent, mais je senti qu'il ne fallait pas laisser ces deux là ensemble, entra à nouveau dans l'atelier afin de voir si le cas des deux malades ne s'aggravait pas.

Seboti et Imladrair étaient debout tous les deux, le premier conversant avec le second comme pour comploter. Imladrair s'écroula par terre, et Seboti se retourna vers le Père Barken avec un rictus qui lui déformait le visage.

- SORS D'ICI PRETRE !
Une voix caverneuse, imprégnée de maléfice et de puissance, s'échappait de la gorge de Seboti.
Le Père Barken brandit son symbole sacré en invoquant les pouvoirs de son dieu.

- PAR LATHANDRE ET TOUS SES SAINTS, SORS DE CE CORPS DEMON !
Le Père Barken transpirait et il lui fallu toute sa volonté pour ne pas fléchir devant la puissance dégagée par l'être qui avait pris possession de Seboti.

- AHHHHH ! le gnome hurla de douleur, comme si un feu divin l'avait brûlé, et il reprit ses esprits pendant un cours instant. Vite ! Attachez-moi !

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